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Communiqué de Presse
Saint-Pierre, le 3 avril 2023,
RETARDs D’approvisionnement – Impact pour les commercants
Alors que les fêtes de Pâques approchent, les commerçants locaux se trouvent encore désabusés face à des difficultés d’approvisionnement indépendantes de leur volonté.
En effet, les épiceries ne recevront pas leurs chocolats de Pâques de fabrication artisanale française et européenne en temps et en heure pour satisfaire leurs clients. Il est vrai que l’on ne peut pas le nier, ils n’ont rien à voir avec les chocolats canadiens.
Depuis plusieurs mois, il n’aura jamais été aussi difficile d’être commerçant à Saint-Pierre et Miquelon ! Depuis la crise COVID et autres événements internationaux, les problèmes s’accumulent et même si les commerçants du continent vivent aussi une période compliquée, l’isolement et la taille de notre archipel rendent les choses encore plus difficiles.
Entre les différentes augmentations subies et les retards d’approvisionnement liés aux compagnies de transport international qui décident de zapper le port d’Halifax, les douanes canadiennes qui redoublent de contrôles (facturés aux importateurs locaux bien entendu), le commerçant local doit rester zen et faire preuve de résilience. Depuis quelques mois, ce sont plus de 20 containers qui ont poursuivi leur route en Colombie au lieu d’être débarqués à Halifax !
De plus, ces incidents arrivent fréquemment en périodes festives pendant lesquelles les commerçants réalisent une partie non négligeable de leur chiffre d’affaires.
Mais alors combien de temps ces petites entreprises peuvent-elles encore tenir dans ces conditions ? Comment peuvent-elles rester compétitives et attractives pour leurs clients ?
Le commerce de proximité est pourtant indispensable à la vie d’un territoire car il fait vivre des familles, il crée du lien social, il contribue fortement à l’économie du territoire et il est facteur d’attractivité pour la population et les visiteurs. Face à ces constats, il est indispensable de trouver des solutions collectives pour soutenir ce secteur fragilisé par tant de difficultés !
Nous avons d’ores et déjà proposé à la collectivité des mesures favorisant la consommation locale en cette période de forte inflation. Si les familles souffrent de cette forte augmentation des prix, les entreprises sont aussi concernées et nous constatons des signes de détresse lors de nos échanges avec les dirigeants.
Ces signaux doivent tous nous alerter et nous allons dans ce sens solliciter les décideurs locaux pour envisager les actions à mettre en œuvre pour sauver les activités encore présentes sur l’archipel.
